Kampot et le poivre, des siècles d'héritage
L'explorateur chinois Tchéou Ta Kouan décrit la production de poivre du Cambodge dès le 13ème siècle.
Mais la production de poivre intensive remonte au début de la guerre d'Aceh en Indonésie (1873-1908).
Le sultan d'Aceh, nom historique de l'île de Sumatra, qui ne voulait pas quitter sa richesse à ses ennemis néerlandais, a brûlé ses plantations de poivre en 1873-1874.
Une partie de la production a ensuite déménagé au Cambodge dans la région de Kampot. Au début du 20e siècle, le Cambodge exportait environ 8000 tonnes de poivre.
En 1930, dans le livre «Un empire colonial français, l'Indochine», il est noté que «le poivre est de loin la principale culture d'exportation coloniale".
Presque tout le poivre consommé en France - 2600 tonnes en 1928 - vient d'Indochine.
La pugnacité du goût du Poivre de Kampot faisait déjà l'unanimité auprès des gastronomes français, il est le roi incontesté des épices dans la cuisine des plus grands chefs français.
Le poivre de Kampot, une culture ancestrale dans la région, un poivre à la réputation qui dépassent les frontières.